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Europe de l'est 2008, carnet de route
31 août 2008

dimanche 31 aout

6h30... jour du départ. Bien réveillée, j'attends que Juliet et Tadek se lèvent avant de faire trop de bruit. Je rassemble mes affaires... vais prendre ma douche et remplis les "trous" de mon journal de voyage. A 9h, je vais me faire un café car je voudrais partir vers 10h maxi. Il faut que j'attache les bagages, que j'aille faire le plein et que je prenne congé de mes amis, un peu triste c'est vrai, mais j'ai de la route.
Je ne fais pas durer le départ car j'ai quand même un peu les boules de partir toute seule... surtout après ces 4 jours trés agréables chez mes amis.
Je sors du village et prends l'autoroute à quelques kilomètres en direction de Katowice. J'y arrive aux environs de 13h. Il y a des travaux sur l'autoroute et je suis bloquée pendant plus d'une heure sur cette autoroute. En plus des travaux, il y a un accident... c'est le vrai bazar !!
La région est très industrialisée, il y a de grosses cheminées d'usine partout, c'est vraiment moche. Je quitte l'autoroute après Katowice et je ne m'éternise pas. En route pour Bielsko Biala et si je n'y arrive pas trop tard, je continuerai à descendre en direction de la Slovaquie. J'ai repérè un lac avec un camping sur la carte. La route défile sous le soleil. Les villages traversés sont de plus en plus jolis, ruraux, montagnards... Les maisons en bois comme celles de Chocholow sont de plus en plus fréquentes. J'en prends quelques une en photo. Là, au moment où je redémarre, dans le village, en plein virage, je vois une forme humaine allongée au milieu de la route.
Tout d'abord j'ai pensé que c'était un gamin tombé à vélo ou autre... mais en m'approchant, je distingue un homme, allongé, recroquevillé, avec un sachet de courses à la main. Je m'arrête pour aller l'aider, et là, je le vois qui se reléve, puis qui s'affalle complétement sur la chaussée, à l'endroit même où il était.
Je réalise alors qu'il est ivre mort... je renonce à aller l'aider, ne sachant jamais trop comment ce type de gugusse peut réagir, mais je reste là pour faire signe aux voitures qui arrivent.
Je vois alors deux mecs venir le relever et le déposer sur le trottoir... où il retombe tel une vraie loque...

Je remonte sur ma moto et poursuis ma route... je ne pense pas pouvoir quoi que ce soit pour lui, malheureusement !!
J'en aurai vu encore 2 ou 3 au cours du voyage... mais moins que les fois précédentes, c'est vrai.

Je m'arrête quelques kilomètres plus loin, à Korbielov, station de frontière pour écouler mes Zlotys avant de passer à la Couronne slovaque... Il y a aussi un bureau de change, j'en profite donc pour faire du change car nous sommes dimanche et tout est fermé partout. Comme je n'ai pas encore mangé, je passe aussi au Sklep (la petite épicerie) du coin m'acheter un yaourt liquide, un morceau de saucisse, un peu de pain... et une tablette de chocolat comme dessert (chuuuut !!! je sais....)
Lorsque je rejoins ma moto, un mec s'approche de moi et me demande en anglais si je viens bien de France, où je vais, ce que je fais comme "trip". Il est motard lui aussi. Effectivement, je l'ai vu arriver, lui en Africa Twin et son collègue en Transalp. Ils sont étudiants tous les deux à Krakovie et font la traversée des Carpates sur le week end, par les grands sommets, une sorte de "route des grandes alpes" slovaquo/polonaise quoi !! Très sympa le mec, j'aurais bien continué la route avec eux tiens !!

Dernières maisons polonaises...

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Frontière Slovaque

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Je passe la frontière fantôme, comme toutes celles que j'aurai passé finalement, et traverse alors une succession de villages. La route suit une espèce de crête et les villages se touchent les uns les autres avec uniquement des maisons le long de la rue principale et en fond, les Carpates. C'est vraiment extraordinaire. Les maisons en bois, vieilles et décaties, alternent avec les constructions neuves. 20 km dans une seule rue avec les panneaux de fin et de début de village qui alternent, ça fait vraiment bizzare.

Quelque part sur la route, un joli petit pont

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Me voici arrivée au bord du lac Voda Nadrz Orava, c'est là que j'ai vu un camping sur ma carte. J'ai eu du mal à le trouver et personne ne sait rien ici... En plus, personne ne parle anglais ni allemand, même parmis les jeunes. Je suis sans cesse confrontée à cette fameuse "barrière de la langue".
Une fois dans le camping, je prends un emplacement, à regret, car l'ensemble du camping n'est pas trés attrayant... la réfléxion que je me suis faite spontanément fut "c'est pourri ici" !!!!!!!!! Tout en pente, sol dégueu... mais bon, il est 18h, à priori les campings ne sont pas nombreux et je ne veux surtout pas prendre le risque de me retrouver la nuit, sans savoir où dormir, dans un pays peu accueillant, et dont je parle pas la langue...

Je m'installe tant bien que mal, un peu en pente, mais ça devrait aller. Je suis à côté de deux jeunes allemands qui sont en vélo, ils ne sont pas trés bavards non plus...
Je vais prendre ma douche : pas d'eau chaude... pfff, ça caille mais bon, ça fait du bien quand même.

Mon campement

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Je me balade un peu dans le camping pour faire quelques photos.

Le petit lac

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Les bungalows du camping

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Les blocs douche
(faut avoir envie de se laver... !!)

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Je file ensuite au resto d'à côté du camping prendre une bière de 50cl pour 1€ (et c'est cher !!! j'en ai trouvé à moins cher que ça !!). Je suis face au lac, super bien installée.

Vue sur le lac depuis la terrasse du resto

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Mais le jour se couche, il me faut retourner au camping préparer ma soupe tant qu'il fait jour pour pouvoir manger chaud avant de me coucher.

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C'est un peu dur de se retrouver toute seule quand même... sans personne à qui parler. Je n'aurais pas cru que cela serait si difficile. J'ai l'habitude de partir seule, mais en France ou en pays francophone et du coup, la solitude est moins pesante car on trouve toujours quelqu'un avec qui papoter.
Je me retrouve donc sous la tente vers 20h avec ma pile et mon bouquin. La nuit sera fraiche mais je suis bien.

Nous avons repris la route et les roues tournent : 42814 km au compteur.

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